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Γαλλικά σε Γερμανικά: Les Halles Centrales de Paris General field: Τέχνη/Λογοτεχνικό Detailed field: Αρχιτεκτονική
Κείμενο πηγής - Γαλλικά LES
HALLES CENTRALES
DE PARIS.
Il est un reproche qu’on adresse volontiers aux architectes de notre époque : c’est celui de n’avoir rien su innover, de faire des constructions solides, gracieuses peut-être, mais sans cachet, sans caractère distinctif. Jamais on ne restaura les vieux monuments avec plus de goût, avec plus d’entente : jamais on ne sut faire revivre avec plus de talent et de fidélité les errements des siècles passés, et les travaux exécutés dans ces dernières années à l’Hôtel de Ville, à la Sainte-Chapelle, à Notre-Dame, à Saint-Leu, à Saint-Étienne-du-Mont, sont des chefs-d'œuvre en ce genre.
Ces restaurations habiles dénotent sans doute dans l’école actuelle une science profonde de l’histoire de la construction, de bonnes études archéologiques ; mais parmi les bâtiments sans nombre qui s’élèvent aujourd’hui à Paris et dans la province, en est-il beaucoup qui portent un caractère bien net, bien tranché ? En est-il beaucoup qui personnifient, pour ainsi dire, leur époque, comme la colonnade du Louvre et Versailles personnifient le siècle de Louis XIV, comme la Sainte-Chapelle personnifie le XIIIe siècle, cette ère féerique et brillante de l’architecture du Moyen Âge?
Nous ne sommes point de ceux qui font à notre époque le reproche d’impuissance et de plagiat, et nous expliquons par un tout autre motif l’absence de caractère que quelques-uns signalent dans notre architecture. Notre siècle est essentiellement positif : il veut jouir et jouir vite. L’architecture a dû suivre le courant des idées du siècle, et, pour lui plaire, elle a lutté avec lui de vitesse et de confortable. Faire vite tout en faisant bien, rechercher l’économie dans la construction, la commodité dans les aménagements intérieurs, profiter des nouveaux éléments que la science et l’industrie mettaient à sa disposition, telle a été sa préoccupation constante. Sous la pression des idées modernes, poussée par le progrès qui marche toujours, l’architecture a revêtu une forme nouvelle : cette forme, c’est l’architecture industrielle, véritable type créé par le siècle, tel que l’ont manifesté les gares de chemins de fer et leurs dépendances, et dont les Halles centrales resteront, à notre avis, comme une des réalisations les plus complètes.
Parmi les moyens que l’architecte met en œuvre, les éléments qui prennent la première place sont assurément les matériaux, Leur rôle est d’autant plus important dans la construction d’un édifice, que leurs qualités, leurs dimensions, leurs propriétés étaient plus développées et définies à l’époque de la construction, et chez le peuple qui l’a conçue. Aussi, la nature des matériaux et le parti plus ou moins grand que la science et l’industrie savent tirer de ces éléments, influent-ils sur le caractère monumental de chaque époque, de chaque nation.
Les Athéniens construisaient leurs temples en marbre pentélique, dans un pays où les carrières de marine sont sous la main, où la fréquence des tremblements de terre faisait, de l’excès même de solidité, une des premières lois de l’architecture. À Rome, la plupart des monuments étaient en briques cuites : en France, la vogue est à la pierre de taille. Dans les pays où les bois abondent, l’architecture se distingue par la simplicité et une certaine apparence de légèreté, inséparable de cet élément végétal. Vienne le fer, avec ses dimensions si commodes, avec la solidité et la flexibilité que l’industrie perfectionnée de ces derniers temps a permis d’atteindre, et l’on verra s’ouvrir toute une nouvelle ère : les portées et les vides s’accroissent, on franchit sans soutiens intermédiaires des espaces considérables. Le pont de Britannia, en Angleterre, est jeté sur un bras de mer avec des travées de 130 mètres : en France, on couvre d’un parapluie de fer, aux Halles centrales, 20,000 mètres de superficie.
Qu’est-ce qu’une Halle, me direz-vous ? — J’ouvre le Dictionnaire de Bouillet, et je trouve au mot halle la description suivante : « Halle (en allemand halle, vaste emplacement, salle), c’est à proprement parler un lieu destiné à l’emmagasinement et à la vente d’objets d’une utilité première, qui s’y rendent par fortes parties, et presque toujours pour l’approvisionnement des magasins et des boutiques, où ces objets sont revendus en détail. Ainsi l’on dit la halle aux cuirs, la halle aux toiles, etc. Mais vulgairement on prend Halle comme synonyme de marché, et c'est alors, dans les villes un peu considérables, une place publique destinée à réunir toutes les marchandises et denrées, particulièrement celles qui servent à la vie, comme les légumes, les grains, etc. La plupart des halles sont closes et couvertes. » L’origine des halles, en France, date du règne de Philippe-Auguste. Autrefois les cimetières et les marchés se touchaient ; souvent même le marché s’emparait, à jours fixes, du cimetière, et les pieds des vendeurs foulaient sans scrupules le sol bénit et les fosses de ceux qui n’étaient plus. Paris, pendant longtemps, suivit sous ce rapport la loi commune.
L’espace de terrain, actuellement occupé par les Halles centrales, ne fut d’abord qu’un vaste marécage, que la culture changea en prés, sous le nom de Champeaux, à l’époque où Lutèce tenait encore entière dans l’île de la Cité. Quand la population toujours croissante se vit forcée de passer la Seine pour chercher sur la rive droite sa place d’air et de soleil, les prés ne tardèrent pas à se partager en marché et en cimetière, ces deux nécessités premières de toute agglomération humaine, et les Champeaux devinrent, sous les auspices de sainte Opportune et plus tard des saints Innocents, un lieu spécialement affecté à la sépulture pour les morts, et au trafic pour les vivants. Cet usage, qui peut nous paraître à bon droit bizarre, mais qui alors semblait tout naturel, subsiste encore dans certaines provinces de France, et dans la plupart des cantons catholiques en Suisse. En 1183, Philippe Auguste acheta des administrateurs de la maladrerie de Saint Lazare une foire qu’il transféra au marché des Champeaux : pour donner aux vendeurs la facilité d’abriter leurs marchandises, il fit construire sur ce terrain des étaux couverts, y réunit les deux marchés qui se tenaient auparavant dans la Cité et devant l'ancienne église de la Madeleine, et entoura cet espace d’une muraille percée de portes qui se fermaient pendant la nuit.
Telle fut l’origine de l’établissement qu’on nomme aujourd’hui les Halles.
Les Halles, qui portèrent longtemps leur nom primitif de Marché des Innocents, s’étendirent en proportion de la population qui venait chaque jour y chercher sa vie, et chaque siècle y marqua pour ainsi dire son empreinte par des améliorations et des accroissements successifs.
Μετάφραση - Γερμανικά DIE
HALLES CENTRALES VON PARIS:
Es ist ein Vorwurf, den man nur allzu gern an die Architekten unserer Zeit richtet: Nicht in der Lage gewesen zu sein, etwas Neues zu kreieren, zwar solide Konstruktionen zu bauen, vielleicht anmutige, aber ohne eigenen Stempel, ohne Charakter, der sie von anderen unterscheidet. Nie wird man die alten Denkmäler mit mehr Geschmack, mit mehr Einvernehmen restaurieren: Nie hat man es verstanden, mit mehr Talent und Genauigkeit die Fehler der vergangenen Jahrhunderte wiederaufleben zu lassen, und die Arbeiten der letzten Jahre am Hôtel de Ville, an der Sainte-Chapelle, an Notre-Dame, in Saint-Leu, Saint-Étienne-du-Mont sind Meisterwerke dieser Art.
Diese gekonnten Restaurationen zeugen zweifellos von tiefgehenden Kenntnissen der Baugeschichte sowie guten archäologischen Studien in der gegenwärtigen Hochschule; aber gibt es unter den zahllosen Gebäuden, die sich in Paris und der Provinz erheben, viele mit klarem, entschiedenem Charakter? Gibt es viele, die sozusagen ihre Zeit verkörpern, wie die Kolonnade des Louvre und Versailles das Jahrhundert Ludwigs XIV verkörpern, wie die Sainte-Chapelle das 13. Jahrhundert verkörpert, diese märchenhafte und strahlende Ära mittelalterlicher Architektur?
Wir gehören ganz und gar nicht zu denen, die unsere Epoche der geistigen Impotenz und des Plagiats bezichtigen, und wir erklären das Fehlen von Charakter in unserer Architektur, auf das einige hinweisen, mit einem ganz anderen Motiv. Unser Jahrhundert ist im Wesentlichen positiv: Es will genießen, und sofort genießen. Die Architektur musste mit den Ideen des gegenwärtigen Jahrhunderts Schritt halten, und um ihm zu gefallen, wetteiferte sie mit ihm an Geschwindigkeit und Komfort. Schnell zu sein und es dabei gut zu machen, die Wirtschaftlichkeit im Bauwesen, den Komfort in der Inneneinrichtung anzustreben, die neuen Elemente zu nutzen, die Wissenschaft und Industrie zur Verfügung stellten, war ihr fortwährendes Anliegen. Unter dem Druck moderner Ideen, angetrieben durch den Fortschritt, der immer weitergeht, hat die Architektur eine neue Form angenommen: Diese Form ist die Industriearchitektur, ein echter Typus, von diesem Jahrhundert erschaffen, manifest in den Bahnhöfen und deren Nebengebäuden, dessen unserer Ansicht nach vollständigste Umsetzung die zentralen Halles bleiben werden.
Unter den Mitteln, die der Architekt einsetzt, sind diejenigen Elemente, die an erster Stelle kommen, sicherlich die Materialien. Ihre Rolle beim Bau eines Gebäudes ist umso wichtiger, je weiter entwickelt und definiert ihre Qualitäten, ihre Abmessungen, ihre Eigenschaften zum Zeitpunkt der Konstruktion und bei dem Volk waren, das sie entworfen hat. So beeinflussen die Natur der Materialien und der größere oder kleinere Vorteil, den Wissenschaft und Industrie aus diesen Elementen zu ziehen verstehen, den monumentalen Charakter jeder Ära, jeder Nation.
Die Athener bauten ihre Tempel aus pentelischem Marmor, in einem Land, in dem Marmorsteinbrüche zur Hand sind und die Häufigkeit von Erdbeben ein Übermaß an Solidität zum ersten Gesetz der Architektur bestimmte. In Rom wurden die meisten Monumente aus gebrannten Ziegeln gefertigt: In Frankreich sind Quader en vogue. In Ländern, in denen Holz reichlich vorhanden ist, zeichnet sich die Architektur durch Einfachheit und eine gewisse Leichtigkeit aus, die untrennbar mit diesem pflanzlichen Element verbunden ist. Danach das Eisen mit seinen so bescheidenen Abmessungen, mit der Robustheit und Flexibilität, die die moderne Industrie der jüngsten Zeit erreicht hat, dann wird man sehen, dass sich eine neue Ära eröffnet: Die Tragweite und die Öffnungen werden größer, und ohne Zwischenstützen überbrückt man beträchtliche Räume. Die Britannia Bridge in England erstreckt sich über einen Meeresarm mit einer Spannweite von 130 Metern: In Frankreich überdeckt man, bei den Halles Centrales, 20.000 Quadratmeter Oberfläche wie mit einem eisernen Regenschirm.
Was ist eine Halle, werden Sie fragen? – Ich öffne das Bouillet-Wörterbuch und finde beim Wort halle die folgende Beschreibung: „halle (im Deutschen: Halle, großer Aufstellungsort, Saal) ist eigentlich ein Ort für die Lagerung und den Verkauf von Waren des täglichen Bedarfs, die in Großgebinden dorthin gelangen und fast immer für Geschäfte und Boutiquen bestimmt sind, in denen diese Objekte einzeln weiterverkauft werden. Entsprechend gibt es eine Halle für Leder, eine Halle für Leinwände etc. Aber umgangssprachlich benutzen wir Halle als Synonym für Markt, und es ist dann, in etwas größeren Städten, ein öffentlicher Platz, dessen Zweck es ist, alle Waren und Lebensmittel, vor allem diejenigen, die der Versorgung dienen, wie Gemüse, Getreide usw., zusammenzubringen. Die meisten Hallen sind geschlossen und überdacht. „Die Entstehung der Hallen in Frankreich geht auf die Regierungszeit Philippe-Augustes zurück. In der Vergangenheit berührten sich Friedhöfe und Märkte, oft sogar bemächtigte sich der Markt an bestimmten Tagen des Friedhofs, und die Füße der Händler traten skrupellos auf geweihte Erde und die Knochen derer, die nicht mehr waren. Paris hielt sich in dieser Hinsicht lange Zeit an das allgemein akzeptierte Gesetz.
Der Platz, der derzeit von den Halles Centrales besetzt ist, war zunächst nur ein riesiger Sumpf, den die Bewirtschaftung zu der Zeit, als Lutèce noch ganz auf der Île de La Cité Platz fand, unter dem Namen Champeaux in Grünland verwandelte. Als die ständig wachsende Bevölkerung gezwungen war, die Seine zu überqueren, um ihren Platz an der Luft und der Sonne am rechten Ufer zu suchen, teilten sich die Wiesen bald auf in einen Markt und einen Friedhof, diese beiden grundlegenden Bedürfnisse jeder menschlichen Ansiedlung, und die Champeaux wurden, unter der Schirmherrschaft von Sainte Opportune und später unter den Saints Innocents ein Ort, der speziell für die Bestattung der Toten und den Handel der Lebenden bestimmt war. Diese Verwendung, die uns vielleicht zu Recht bizarr vorkommen mag, damals jedoch ganz natürlich erschien, hält sich in einigen Provinzen Frankreichs und in den meisten katholischen Kantonen der Schweiz. 1183 kaufte Philippe Auguste von den Verwaltern des Siechenhauses von Saint Lazare einen Jahrmarkt, den er auf den Markt von Champeaux übertrug: Um den Verkäufern die Möglichkeit zu geben, ihre Waren unterzustellen, ließ er auf diesem Gelände geschlossene Geschäfte errichten, vereinte die beiden Märkte, die zuvor in der Cité und vor der alten Madeleine-Kirche abgehalten wurden, und umgab diesen Raum mit einer Wand mit Türöffnungen, die nachts geschlossen wurden.
Das war der Ursprung der Einrichtung, die heute Les Halles heißt.
Les Halles, die lange ihren ursprünglichen Namen als Marché des Innocents bewahrten, breiteten sich proportional zur Bevölkerung aus, die täglich für ihre Lebensmittel kam, und jedes Jahrhundert drückte ihnen sozusagen mit immer weiteren Verbesserungen und Anbauten ihren Stempel auf.
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